La Virée des ateliers - Marie-Andrée Couture
Autres dates
Jeudi 9 mai 2013
Vendredi 10 mai 2013
Dimanche 12 mai 2013
Toutes les dates
Site Web
Consulté 200 fois
(toutes dates)
« Je suis une patiente observatrice de la nature. Tout ce que j’en connais est une suite d’enchantements; tout ce que j’en ignore excite ma curiosité. Respirer à son rythme, me perdre dans l’enchevêtrement des branches, partager un instant le vol fugitif d’un oiseau, l’épanouissement d’une fleur, marcher sous un ciel orageux; voilà ce qui m’enchante et m’inspire. La nature m’offre infailliblement sa beauté.
Dans l’atelier, mon travail débute avec de grands papiers sur lesquels je vais peindre de larges surfaces à l’acrylique. Avec différentes techniques comme la collagraphie, la gravure en relief et les pochoirs, je texture la surface de ces feuilles pour constituer ma banque de papiers personnalisés. Au cours de cette étape, j’accumule une grande variété de couleurs et de motifs apparentées à la nature. Ces grandes feuilles peintes serviront de matériaux de base pour mes collages. L’étape suivante consiste à déchirer et découper ces feuilles et de les coller sur la toile pour créer le tableau.
Mon deuxième champ de création artistique procède aussi du collage, mais cette fois en trois dimensions, je parle alors d’assemblage. Je ramasse lors de mes promenades en nature tous les morceaux de bois qui m’interpellent, principalement le bois flotté. Avec cette collection de bois hétéroclites, je crée des personnages-insectes et de petits paysages en bas-relief. Lorsque j’expose mes œuvres, je place côte à côte collages et assemblages, ce qui donne à l’ensemble une impression de paysage en continue.
Je me souviens enfant, du vertige que je ressentais lorsque les yeux tournés vers le ciel, je me considérais si petite dans l’immensité du cosmos. Je ressens encore aujourd’hui ce même vertige quand je pense qu’il n’existe pas une graine, une feuille ou une branche pareille à une autre. Depuis la nuit des temps et pour toujours, la nature était, demeure et restera infinie. Lorsque je déchire le papier, lorsque j’assemble les morceaux de bois, c’est cette infinitude qui m’habite, me guide. Je juxtapose et superpose pour tenter de représenter, même en vain, cette immensité.
Je marche avec la Beauté. »