M.-H. Girard, U. de Genève : Expression, traduction et interprétation du droit pénal international

Date
Jeudi 26 septembre 2019
11:30 à 13:00
Contact
Sylvie Vandaele
5143437378
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Lieu
C9019
3150, rue Jean-Brillant
Montréal, Québec Canada
H3T 1N8

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M.-H. Girard, U. de Genève : Expression, traduction et interprétation du droit pénal international


Expression, traduction et interprétation du droit pénal international : État des lieux et analyse de la transposition des concepts clés


 Qu’advient-il lorsque 131 États de tout horizon linguistique et juridique entreprennent de traduire, de manière tout à fait souveraine, le même concept juridique afin de pouvoir exercer une compétence universelle à son égard? Le concept ressort-il indemne de cette traduction plurielle? Ou bien en redessine-t-on sans cesse les contours sémantiques? Pour nous en forger une idée, nous avons cartographié l’évolution du sens d’un concept du droit pénal international, celui de génocide, dans tout son continuum, c’est-à-dire de son expression d’origine par la communauté internationale jusqu’à son interprétation dans les tribunaux nationaux, en passant par sa traduction dans les langages et systèmes juridiques du monde. Si à l’origine, la communauté internationale s’est efforcée de dépouiller le concept de génocide de tout contenu « national », la réalité de sa mise en œuvre nationale le ramène sans cesse à des zones de spécificités culturelles, linguistiques et juridiques. On lui redonne une saveur locale. Et l’interprétation par les tribunaux nationaux tend à suivre cette tendance « localisante ». Après être passé entre les mains d’autant d’États, le concept de génocide se fragmente. Le fait est qu’une fois allégés des contraintes de la diplomatie et de la rédaction juridique multipartite, les États se réapproprient la forme et le fond. C’est ce que démontrent les résultats de nos travaux. Plus spécifiquement, nous avons déterminé ce sur quoi les États agissent (fond ou forme), de quelle manière cela est transformé (effet atrophiant ou hypertrophiant), ce qui contribue à ces transformations (langue, droit, extralinguistique) et les effets de ces transformations (du sens à la signification). Nous proposons de présenter quelques-uns des principaux résultats de notre étude.


Marie-Hélène Girard est candidate au doctorat à la Faculté de traduction et d’interprétation de l'Université de Genève.


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