Conférence: «Migration, genre et santé: un enjeu nord-américain»

Le parcours migratoire des femmes est jalonné de multiples défis: leurs droits et leur dignité sont souvent bafoués, peu de femmes sont épargnées par des épisodes de violence  et pour celles ayant des enfants, leur vulnérabilité n'en est que plus grande.

Cependant, un autre obstacle de taille se dresse sur leur chemin: l’accès aux services de santé. En effet, en Amérique du Nord, pour les femmes migrantes à statut précaire, cet accès est un enjeu majeur. D’après Médecins du Monde, la plupart des personnes en attente de régularisation de leur statut migratoire, au Québec, n’ont pas accès à la Régie d’assurance maladie du Québec (RAMQ), ni au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI). Aux États-Unis, l’accès aux services de santé est conditionnel à la capacité financière de remboursement de ces soins. Les migrant-e-s non-documenté-e-s n’ont pas droit aux programmes fédéraux de remboursement alors que l’accès aux fonds publics dépend des États. En résumé, les lois en matière d’accès aux services de santé pour les migrant-e-s non-documenté-e-s s’inscrivent au cœur d’un durcissement des lois sur l’immigration.

Quels sont les principaux défis que pose la prestation de soins de santé dans un contexte migratoire? Quelles sont les politiques existantes en matière d’accès à la santé des femmes migrantes non-documentées? Quels sont les besoins particuliers des femmes et de leurs enfants? Qui assure la prestation des services publics de santé? Comment promouvoir la santé des femmes en contexte de migration? Quelles sont les alternatives hors système en termes de prestation de services de santé?

Cette table ronde réunira plusieurs conférencières :

Bilkis Vissandjée, professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal

Andréanne Bissonnette, chercheure en résidence à l’Observatoire sur les États-Unis

Pénélope Boudreault, coordonnatrice clinique à Médecins du Monde - Canada

La conférence sera animée par Marie Lamensch, coordonnatrice communication/projets et chercheure au Montreal Institute for Genocide and Human Rights Studies (MIGS) de l'Université Concordia.