Tommy Kruise - lancement
Natif du village de Saint-Joachim, où, paraît-il, «il n’y a même pas de dépanneur», Tommy Kruise n’avait jamais imaginé devenir un beatmaker montréalais respecté, encore moins de pouvoir s’y consacrer tout en voyageant. Mais son Memphis Confidential vol. 1 ainsi que ses nombreux mixtapes (dont Wiggaz From the North Side) et remix américains ou québécois ont fait le tour du web et généré de belles invitations. Pensons au festival SXSW et au Boiler Room, qui l’a récemment reçu à Berlin avec le trio d’Atlanta Migos.
Désormais bien connu à Montréal pour ses remix «chopped and screwed» (une technique qui consiste entre autres à diminuer le rythme), ses performances de DJ, ses longs cheveux et sa passion avouée pour Céline Dion, Kruise se souvient d’avoir toujours aimé partager et collectionner de la musique. Il s’intéressait au vieux hip-hop, bien sûr, mais aussi au downtempo, à d’anciennes parutions de Ninja Tunes.
«Avec ma première voiture, une Jetta que mes parents m’avaient donnée, j’étais full deep dans la cassette game. Il y avait de quoi faire un bon DJ set juste avec le coffre à gants!» La légende veut qu’après 280 000 km, le véhicule se soit enflammé alors qu’il montait une côte. C’était bien avant d’être DJ, pour le plaisir, depuis son tout premier chèque de paie. «I guess que maintenant c’est un peu plus sérieux?»