Raymond Klibansky et l'héritage warburgien des sciences de la culture

Journées d’étude qui se tiendront les 17 et 18 mai 2013 parallèlement à l’exposition montréalaise organisée par Bibliothèque et Archives nationales du Québec « Raymond Klibansky (1905-2005) – La bibliothèque d’un philosophe » (commissaire Georges Leroux) exploreront les liens entre les membres de la première génération de chercheurs qui, au sein de la Kulturwissenschaftliche Bibliothek Warburg à Hambourg dans les années 1920, puis du Warburg Institute à Londres à partir des années 1930, ont contribué à créer une tradition interdisciplinaire des sciences de la culture.

Organisé pour le Centre Canadien d’Etudes Allemandes et Européennes (CCEAE, Université de Montréal) par Philippe Despoix avec la collaboration de Georges Leroux, de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et le soutien du DAAD.

Programme

Par son parcours d’un continent à l’autre (de Heidelberg et Hambourg jusqu’à Londres, Oxford puis Montréal), Raymond Klibansky est une des figures médiatrices centrales dont l’activité permet de reconsidérer les travaux issus de la bibliothèque fondée par Aby Warburg (en particulier le célèbre Saturn and Melancholy publié en 1964) à la lumière de l’exceptionnelle constellation intellectuelle comprenant avec lui des savants comme Ernst Cassirer, Fritz Saxl, Gertrud Bing, Edgar Wind, Lotte Labowsky, Erwin Panofsky et d’autres.

Parler d’un héritage warburgien des sciences de la culture suppose de reconstruire les transferts et échanges qui, par le biais d’une archive consacrée à l’impact de antiquité sur la culture européenne, ont eu lieu entre plusieurs disciplines (histoire de l’art, iconologie, anthropologie, philosophie, philologie, histoire culturelle...) ainsi que d’une langue à l’autre et d’une culture académique à l’autre. Cet héritage, qui a joué un rôle souterrain mais certainement décisif dans le développement des humanités nord-américaines, sera réévalué lors de ces journées.