Le diabète : défi pour la science, la médecine et la société, une conférence du docteur Dominique Garrel
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Le diabète de type 2 est une maladie chronique, fortement déterminée génétiquement, dont la cause est encore mal connue. La fréquence de la maladie augmente dans la population, particulièrement chez les adolescents et les adultes jeunes, à cause de l’épidémie d’obésité et de la sédentarité qui caractérisent les sociétés développées. Son traitement a fait des progrès spectaculaire au cours des 10 dernières années et le poids économique du suivi de la maladie et de ses complications ne cesse d’augmenter.
Le diabète est un dérèglement des mouvements du glucose, un sucre simple, dans l’organisme. Ce dérèglement est lié à un défaut de production de l’insuline, une hormone sécrétée par le pancréas, et à une efficacité diminuée de cette hormone sur ses tissus cibles : le foie, les muscles et le tissu adipeux.
Le diabète est une maladie polygénique où un grand nombre de gènes exercent chacun une petite influence sur l’apparition de la maladie. Le nombre de gènes impliqués n’est pas connu et il est impossible de déterminer actuellement à l’aide de séquençage génomique le risque d’un nouveau-né de devenir diabétique. Ce risque est d’ailleurs autant lié à l’environnement, c’est-à-dire aux habitudes de vie mais aussi à la vie fœtale et à la pollution, qu’au génome. C’est pourquoi on présente le diabète comme un exemple d’interaction gènes-environnement.
Le traitement et le suivi du diabète représentent un sérieux défi pour les médecins : le dépistage des complications est essentiel, car la plupart peuvent être prévenues. Ce dépistage repose essentiellement sur le dialogue avec le patient et sur l’examen clinique. Ces 2 activités prennent du temps, élément qui manque cruellement à la pratique de la médecine aujourd’hui. Le traitement pharmacologique est devenu beaucoup plus complexe avec l’apparition de nouveaux médicaments, efficaces mais accompagnés d’effets secondaires sérieux pour certains d’entre eux, et les médecins de famille hésitent à les prescrire.
Le traitement par le changement des habitudes de vie, qui est de loin le plus efficace à long terme, nécessite l’intervention d’autres thérapeutes : nutritionnistes, psychologues, kinésiologues, infirmières. Le traitement et le suivi du diabète sont donc multidisciplinaires.
Le défi pour la société est grand : comment promouvoir les saines habitudes de vie ? Comment organiser les soins par des unités multidisciplinaires en 1ère ligne et éviter le recours à l’hôpital, beaucoup plus cher et plus difficile d’accès ? Quel choix de prise en charge des médicaments faire alors que les 2 médicaments les plus prescrits ne coûtent presque rien et qu’il est très difficile de faire admettre un nouveau traitement ?
Tous ces thèmes seront abordés au cours de la conférence,
et je souhaite le maximum d’interaction avec les participants!