William Klein: l’oeil dissident

Date
Jeudi 11 octobre 2012
Toute la journée
Lieu
335, boulevard de Maisonneuve Est
Montréal, QC Canada
H2X 1K1

514 842-9763
Site Web | Itinéraire et carte
Catégories
Groupes
Source
La Vitrine culturelle



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Une exposition présentée par la Cinémathèque québécoise et le Festival du nouveau cinéma, en collaboration avec le Bureau de la Mode de Montréal, avec l’appui de la Chaire de recherche en études cinématographiques de l’Université Concordia, Encadrex et la Howard Greenberg Gallery.

L’œil de Klein oppose à ce qu’il voit une forme de résistance. Il arpente les rues et s’immisce dans la foule au point où sa présence devient manifeste. Il contient le regard des autres sans s’y perdre alors que la rêverie, propre à l’errance, se heurte à une réalité parfois grotesque.

L’exposition « William Klein : L’œil dissident » rassemble des œuvres photographiques et photogrammatiques produites entre 1954 et 1967. Elle est représentative d’un parcours transitoire à travers lequel l’artiste troquera progressivement la photographie pour le cinéma. Entre l’album de photographies Life is Good and Good for You in New York : Trance Witness Revels publié en 1956 grâce à son ami Chris Marker et la sortie du film Broadway by Light en 1957, se trouve l’accord de l’image fixe et de l’image en mouvement.

La présente sélection propose en quelques coups d’œil, son point de vue sur la mode, New York, Rome et le cinéma, à une époque où l’« American Way of Life » se veut l’expression d’une société idéale. Or, la guerre froide tend à diviser la population mondiale et les mouvements de contestation et de libération s’intensifient aux États-Unis comme à l’échelle internationale. Complice de la révolution, Klein inverse son objectif, de l’Amérique vers l’Europe, puis de l’Asie vers l’Afrique et montre, en grossissant le trait, l’état de notre monde.

Ses œuvres dévoilent le style brut d’un chiaroscuro noir et blanc inspiré de Weegee. Elles rappellent le caractère social de la photographie de reportage de la Farm Security Administration (FSA) et compriment les personnages à l’intérieur du cadre, tels les clichés du New York Daily News. Captés sur le vif, les sujets de Klein paraissent flous, granuleux ou déformés par la lentille grand angle. Soumis à l’imaginaire de l’artiste, ils participent à une mise en scène débridée et défient, au passage, quelques tabous.

Pour Alexandre Liberman, directeur artistique chez Vogue Magazine,les compositions de Klein ressemblent au storyboard d’un film. Lors de son dernier passage à la Cinémathèque québécoise en 1975, Klein confie d’ailleurs à Robert Daudelin : « Les premiers livres que j’ai faits, dans une certaine mesure, c’étaient des films que je ne pouvais pas faire. Quand je feuillette l’album sur New York c’est comme ça que je le vois : chaque photo est une image arrêtée d’une scène. J’avais imaginé ce livre comme un film, un film complètement aberrant, sans lien, où on passait comme ça, de scène en scène. »

Dans les années 1990, Klein pose un nouveau regard sur ses premières photographies et réalise une série de contacts peints. Il explique : « [Je] reproduis avec la peinture et à grande échelle, les traits de crayon gras que l’on fait pour marquer son choix sur la feuille de contact. À l’époque de la photo numérique, retour pour moi, au coup de pinceau. » (William Klein dans le film In and Out of Fashion)

L’œil dissident, Klein exprime ici les multiples facettes de son art.

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