Causerie: Sous peine d'être ignorants

Alain Farah, professeur de littérature, auteur notamment de «Matamore no 29 » (Le Quartanier, 2008) et chroniqueur. 

Patrick Moreau, rédacteur en chef de la revue Argument, professeur de littérature, auteur de « Alain Grandbois est-il un écrivain québécois? Quelques réflexions sur notre littérature à partir des Voyages de Marco Polo » (Fides, 2012).

Daniel Tanguay, professeur de philosophie, auteur de « Leo Strauss. Une biographie intellectuelle » (Grasset, 2003).

Animée par Marie-Andrée Lamontagne, écrivain, éditrice, journaliste, membre du comité de rédaction de la revue Argument, auteur notamment de « L’homme au traîneau » (Leméac, 2012).

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Intitulé « Sous peine d’être ignorants», ce numéro (Argument, no 15.1) aligne 25 notions, dates, œuvres, événements ou personnages que tout jeune gens, aujourd’hui, en Occident, et particulièrement au Québec, se doit de connaître, «sous peine d’être ignorant». Chacune de ces entrées fut choisie avec soin, d’abord en raison de son importance, mais aussi pour tenter de corriger l’oubli qui guette certaines d’entre elles à notre époque. Chaque entrée a fait l’objet de discussions au sein du comité de rédaction de la revue et, une fois retenue, a donné lieu à un essai rédigé par un intellectuel bien au fait du sujet. De manière aussi agréable qu’instructive, en quelques pages bien senties, celui-ci explique la raison d’être de ce choix, à la lumière de notre époque. C’est ce numéro, destiné à faire date, qui inspire maintenant la tenue d’un débat. 

On le devine : le sujet est complexe, et au jeu qui consiste à établir un palmarès culturel en 25 entrées, un tel numéro n’est pas sans offrir ample matière à discussion, voire à contestation. Mais la question est légitime : quelle culture générale commune la société peut-elle et doit-elle encore transmettre aux jeunes Québécois? Devant la multiplication des savoirs, est-il seulement envisageable de constituer un socle commun de références culturelles? Il n’empêche, comment assurer la cohésion de la société, stimuler la vie publique et donner à aimer des œuvres d’art, dont certaines sont susceptibles de fonder l’identité d’un individu, sans quelques clefs communément admises? Mais alors que retenir ? À quoi renoncer? En outre, la culture générale peut-elle est rabaissée sans dommage au rang de minimum culturel garanti? Débat, débat : la revue Argument, en 15 ans d’existence, n’aura cherché que cela.

Entrée libre ! N'oubliez pas de réserver : 514-739-3639