Après mai - fnc
Olivier Assayas | France | 2012 | 122min
SYNOPSIS :
PRIX OSELLA DU MEILLEUR SCÉNARIO AU FESTIVAL DE VENISE 2012
Après s’être intéressé au grandiose personnage de Carlos, Olivier Assayas poursuit son exploration des années 70 sur un mode plus mineur, cette fois-ci du côté des jeunes militants gauchistes, en plein désarroi post 68. Après la figure héroïque, c’est la photo de groupe qu’il travaille dans cet Après mai désenchanté, avec en fil conducteur le personnage de Gilles, étudiant et peintre. Portrait de l’artiste en quête de repère, au sens psychologique aussi bien que physique, puisque Gilles promène son spleen en quête d’un point de chute, qu’il soit à Paris, en Italie ou bien à Londres, Après mai nous replonge avec brio dans l’effervescence de cette époque troublée. Si Olivier Assayas évoque lui-même l’aspect autobiographique du film, on peut aussi y lire un hommage vibrant au cinéaste Philippe Garrel, dont Gilles s’avère être un quasi-sosie. Les images qui hantent le cinéma de Garrel sont bien présentes : l’artiste paumé qui ne tient que pour l’amour des femmes, la chanteuse droguée, les illusions perdues, la fuite. Lorsqu’ils utilisent une caméra Super 8 dans le désert, Gilles et ses amis tournent les images de La cicatrice intérieure. Une cicatrice, la nostalgie peut-être, qui traverse aujourd’hui le film d’Assayas, et provoque de troublantes résonances temporelles et cinématographiques. — Laurence Reymond