Des Noëls à toutes sauces

Date
Mardi 4 décembre 2012
Toute la journée
Lieu
2146, place Dublin
Montréal, QC Canada
H3K 2A2

Site Web | Itinéraire et carte
Catégories
Groupes
Source
La Vitrine culturelle



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Avec l’historien Jacques Lacoursière, le conteur François Lavallée et des musiciens de l’Ensemble Claude-Gervaise
De tout temps, la célébration des fêtes de Noël n’a jamais laissé personne indifférent. Évidemment, ces célébrations varient selon les peuples et les coutumes.
Les premiers Noëls passés en Nouvelle-France ne sont guère joyeux. La rigueur des hivers, la précarité matérielle des colons et les maladies - principalement le scorbut - assombrissent cette fête. Durant cette période, à Québec comme à Ville-Marie (aujourd’hui Montréal), la fête de la Nativité est marquée par de tristes événements. C’est le soir de Noël 1635 que Champlain décède et c’est sous la menace d’une inondation, risquant de détruire les habitations, que se déroule le premier Noël à Ville-Marie. Ce n’est qu’à partir des années 1650, période où s’entame véritablement le développement colonial, que les conditions matérielles permettent enfin de célébrer Noël à sa juste mesure
Sous le Régime français, Noël est avant tout une fête religieuse. Selon la tradition, les visites aux parents et aux amis pour échanger des voeux et des présents se font plutôt au jour de l’An. La fête est donc centrée sur la messe de minuit. À la suite de cette célébration, où tous admirent la crèche, nichée au coeur de la chapelle, les gens se regroupent pour célébrer autour de véritables festins et danser, parés de leurs plus beaux atours. Les colons sont réputés pour être très festifs et l’Église condamne chaque année les moeurs légères et l’abus d’alcool qu’occasionne la fête sacrée. Cet esprit de fébrilité s’explique par le fait que Noël concorde avec la fin des durs travaux agricoles. Le temps des fêtes débute et constitue l’une des rares périodes de loisirs et de divertissements que peuvent s’offrir les habitants. Mentionnons enfin qu’à l’époque coloniale, Noël est également une date d’échéance pour plusieurs contrats. En général, c’est le 25 décembre que sont payées les dettes diverses : prêts, loyers, etc.
Après la Conquête, les Canadiens français continuent de célébrer Noël selon leurs coutumes ancestrales. C’est ainsi qu’à la campagne, la messe de minuit et le réveillon de Noël sont célébrés de façon traditionnelle jusque dans les années 30. Toutefois, au 19e siècle, l’influence grandissante de l’élite anglo-saxonne ajoute de nouveaux éléments à la célébration, comme le sapin de Noël et la légende du Père Noël. De plus, avec l’industrialisation débutant à cette époque, on voit apparaître dans les villes les premiers aspects commerciaux entourant la fête. La production à la chaîne introduit, entre autres, les cartes de souhaits et les jouets préfabriqués, de même que les catalogues des premiers magasins à grande surface.
Les années 50 et 60 sonnent le glas aux Noëls d’autrefois. Le déclin de la pratique religieuse, l’éclatement des familles et la croissance constante de la consommation transforment la tradition. La fête est aujourd’hui axée sur l’échange des cadeaux qui, nous l’avons vu, se faisait autrefois au jour de l’An. Cependant, les aspects forts de la célébration, comme le regroupement entre êtres chers et le début d’une période de repos et de réjouissances, demeurent. Encore aujourd’hui, Noël entame un cycle de festivités incluant celles du jour de l’An.

Droits d’entrée : 15,00 $ (taxes incluses)Réservations obligatoires : 514 935-8136

Informations et billets

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