Lawrence of belgravia
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Paul Kelly | GB 2011 | 90 min
On doit à Lawrence, chanteur de la formation Felt, un répertoire musical parmi les plus exceptionnels des années 1980. Signé par Cherry Red et Creation, étiquettes indépendantes mythiques, son groupe fait paraître dix albums et autant de simples – un pour chaque année de la décennie. Bien que peu de ses parutions se soient hissées sur les palmarès, Felt est toutefois parvenu à consolider son statut de groupe culte. Lawrence forme ensuite Denim et Go Kart Mozart, formations qui se plaisent à créer un glam rock humoristique critiquant malicieusement le paysage pop contemporain. Mais la carrière de Lawrence prend trop souvent des airs de tragi-comédie : Felt se voit retirer de la première page du magazine NME lorsque les éditeurs leur préfèrent une couverture toute noire illustrant un reportage sur le suicide chez les jeunes, et « Summer Smash », tube de Denim paru en 1997 simultanément à la mort de la Princesse Diana, n’a jamais réussi à se tailler une place sur les ondes radiophoniques. Ce documentaire intimiste brillamment filmé par Paul Kelly suit Lawrence sur une période de huit ans, entre deux albums de Go Kart Mozart, alors que l’artiste oscille entre amertume et rêves grandiloquents, s’imaginant toujours atteindre la gloire et se déplacer en limousine aux bras de top-modèles. Il nous apparaît comme il a sans doute toujours été : un homme existant hors du temps, touché par un génie rare. (Michael Hayden, British Film Institute)
