Transformations institutionnelles, reconfigurations professionnelles. Le cas français des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)

Conférence de Nicolas Sallée, actuellement attaché temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) au sein d’un dispositif universitaire de formation d’éducateurs spécialisés, situé à l’Université Paris Ouest Nanterre.

Doctorant au laboratoire IDHE (Institutions et dynamiques historiques de l’économie), il prépare, depuis octobre 2008, une thèse de sociologie sous la codirection de François Vatin (IDHE-Nanterre) et Jacques Commaille (ISP-ENS Cachan). Intitulée Des éducateurs placés sous main de justice. Les éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse entre droit pénal et savoirs sur l’homme, cette thèse sera soutenue publiquement, le 29 octobre 2012, à l’Université Paris Ouest Nanterre.

Résumé

Membres du ministère de la Justice et formés par l’institution qui les emploie, les 5000 éducateurs de la PJJ constituent un groupe professionnel à part dans le champ français de l’éducation spécialisée. À travers l’action et les prises de position de leur représentant syndical historique – le syndicat national des personnels de l’Éducation surveillée (SNPES), fondé en 1947 –, ils fondent leur identité sur leur appartenance à un secteur public qui participe de l’éducabilité des mineurs dits « placés sous main de justice ».

Après avoir analysé certaines des transformations institutionnelles récentes connues par ce secteur public, et les évolutions du sens de l’éducabilité qu’elles sous-tendent, nous chercherons à appréhender les reconfigurations du groupe professionnel, en étudiant notamment les changements observés dans les modes de syndicalisation des éducateurs de la PJJ. Cette conférence exposera les fondements théoriques et pratiques de la construction du LSV.

Information

Conférence présentée par le Centre international de criminologie comparée