AQVARIVM

Comme dans un bal sans lieu ni temps, l’instinct prime sur la raison et conduit vers les mêmes chemins mille fois parcourus.

À travers les relations entre les quatre protagonistes qui se tissent au fil des ans, souvent issues des rencontres imprévues, ce huis clos montre de façon parfois violente le désir et l’incapacité de trouver l’intimité et de vivre dans la vérité. Larry, Dan, Anna et Alice tentent d’échapper à un destin moqueur, de tromper la réversibilité inhérente du désir. Ils sont pleinement conscients d’être dangereux, tout d’abord pour eux-mêmes. Un texte dépouillé, des dialogues acerbes, saccadés et brefs, où les non-dits parlent cruellement.

L’AQUARIUM

L’aquarium est un lieu d’inspiration pour Anna. Aussi, il est son terrain de chasse. Ici, elle choisit les victimes. C’est aussi à l’aquarium que Dan rencontre Anna. Et, à tout hasard, « Aquarium » est le titre du roman minable de Larry. Au-delà des références textuelles, l’aquarium représente un milieu isolé, un laboratoire idéal pour étudier des phénomènes. Enfermer les quatre bêtes, appartenant à des espèces différentes. Les obliger à une cohabitation forcée qui réveille petit à petit leurs instincts primordiaux. La claustrophobie, la faim, les appétits sexuels conduisent les habitants de l”aquarium à une lutte pour la survie ; ou peut-être, tout simplement, à une démonstration de leur suprématie. 

AQVARIVM, est une oeuvre librement inspirée de Closer, pièce du dramaturge anglais Patrick Marber écrite en 1997 primée au Royaume-Uni et à l’étranger, dont à New York où elle a reçu le New York Drama Critics’ Circle Award for Best Foreign Play (1997). Celle-ci constitue le volet central d’une trilogie dont l’action se déroule dans le Londres d’aujourd’hui, précédé par Dealer’s Choice (1995) et suivi de Howard Katz (2001).