Ronal the Barbarian
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Première Québécoise
Science Fiction / Fantastique / Comédie / Animation / Danemark / 2011 / 115 mins / DCP / Danois Anglais (sous-titres)
Jadis, un terrible démon nommé Zaal surplombait la terre jusqu’au jour où Crane, un redoutable guerrier, mit brutalement fin à son règne et fut grièvement blessé, saignant pendant sept jours avant de finalement rendre l’âme. Tous les gens ayant bu de son sang se sont tranquillement transformés en guerriers intrépides, ensuite connus sous le nom des Barbares, la tribu la plus puissante de Metalonia. Plusieurs générations plus tard, le sang de Crane coule encore dans leurs veines, sauf chez notre héros Ronal. Le forçant à être plus cérébral que brutal, son chétif physique fait bien rire les habitants du village, qui adhèrent plutôt au pompage de muscles, aux corps huilés et à la quête d'honneur et de gloire. Lorsque tous les habitants de son village seront pris d'assaut et emprisonnés alors qu'il faisait le guet, Ronal n’aura alors d’autre choix que de prendre son courage à deux mains et d’aller sauver son peuple de l’emprise de Volcazar et son armée. Heureusement, il sera appuyé dans sa quête par Alibert, un barde ayant soif d’aventures, Zandra, une redoutable guerrière, et Elric, leur guide aux compétences elfiques plus que douteuses.
Bien que la prémisse du film sous-entende un film enfantin, RONAL THE BARBARIAN est très loin du conte de fées signé Walt Disney. Pour leur troisième film, le trio de cinéastes composé de Thorbjørn Christoffersen, Kresten Vestbjerg Andersen et Philippe Einstein Lipski frappe fort avec une parodie animée des films médiévaux. En se moquant respectueusement du genre, nos trois créateurs s’amusent ferme avec ses stéréotypes, alors qu’ils provoquent l'hilarité surtout grâce à l'incompétence de Ronal, qui tente d’éviter tous conflits physiques, et l'esprit de camaraderie de ce groupe d’aventuriers drôlement assortis. Si le heavy metal s’est toujours inspiré des univers fantastiques et médiévaux, les cinéastes ne l’ont certainement pas oublié. Avec une scène d’ouverture digne d’un show de KISS, des « signes de diable » après chaque massacre et cette finale mettant en vedette la chanson Barbarian Rhapsody (en hommage à Queen!), les clins d’œil à la culture heavy sont nombreux et souvent savoureux. Avec son langage ordurier, son ironie bien placée et ses nombreux sous-entendus joyeusement de mauvais goût, RONAL THE BARBARIAN n'est certainement pas approprié pour toute la famille, mais le public plus mature sera en mesure d’apprécier cette loufoque et très rafraichissante parodie danoise de films tels que CONAN THE BARBARIAN et LORD OF THE RINGS.
— Eric S. Boisclair