Fortier danse création Vertiges
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Sur le devant de la scène, deux hommes d'âge mûr s'avancent. Paul-André Fortier, le danseur et chorégraphe émérite et Malcolm Goldstein, violoniste et brillant improvisateur. Est-ce un solo? Un duo? Dans un chassé-croisé de mouvements d'archet et de gestes, ils se donnent la réplique, d'abord avec prudence puis avec une témérité certaine. Notes hypnotiques. Gestes fébriles. Vertiges de deux artistes marchant sur le fil ténu de la création. Côte à côte, ils se mesurent d'un regard, se confrontent d'un sourire, entrent en résonnance. Leur mélancolie est palpable, mais ils ne laissent jamais la tristesse prendre le dessus. Ils insufflent à la douce nostalgie qui embaume cette œuvre ce je ne sais quoi de complicité enfantine. Dans ces deux corps chargés d'expérience, derrière les rides de leurs yeux espiègles, à peine dissimulées, se cachent une formidable joie de vivre, une réjouissante sérénité.