Rivalités et marchés : une éthique adversative pour les agents économiques

Date
Mercredi 25 avril 2012
Débute à 09:00
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Lieu
Salle C-2059
3150, rue Jean-Brillant
Montréal, QC Canada
H3T 1N8

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Rivalités et marchés : une éthique adversative pour les agents économiques

Soutenance de thèse de doctorat en philosophie de Dominic Martin, à l'Université de Montréal.

Résumé
L’argument de cette thèse est le suivant : dans la rivalité, un agent peut tenter de satisfaire ses préférences aux dépens de celles des autres si cela permet de produire des bénéfices sociaux impossibles à produire autrement (et si ces comportements ne causent pas des torts trop grands). Développer cet argument équivaut à développer une éthique adversative, c’est-à-dire une formulation de la moralité dans descontextes comme une compétition sportive ou un procès. Cette éthique sera développée et appliquée aux comportements des agents économiques dans les marchés économiques. On répondra à deux questions. La première question porte sur le design de nos institutions sociales. On peut façonner une institution en ayant recours à un schème adversatif, c’est-à-dire un pattern d’interactions sociales remplissant sa fonction par une dynamique de rivalité. Quand est-il désirable d’avoir recours à ce type de schème? Il est désirable si le rapport entre sa fonctionnalité et ses torts est 1) acceptable et 2) comparativement préférable aux autres schèmes. Ces deux conditions forment un test (développé dans le premier chapitre). Le marché réussit ce test (deuxième chapitre).

Dans un schème adversatif, on doit avoir la permission de se comporter de manière adversative. Mais cette permission ne s’applique pas à l’extérieur du schème ou à l’intérieur de schèmes non adversatifs incorporés (comme une entreprise dans un marché ou une équipe dans une compétition sportive). Superposées l’une à l’autre, ces deux limites créent une tripartition de la moralité applicable à un agent économique. Cette tripartition permet d’éviter certains problèmes du modèle de la primauté des actionnaires et de la théorie des parties prenantes (troisième chapitre). La deuxième question porte sur la moralité à l’échelle individuelle.

Comment doit-on se comporter dans un schème adversatif? Il faut incarner l’idéal de la rivalité bénéfique, ce qui implique de 1) contenir ses comportements adversatifs à l’intérieur du schème, 2) en respecter les règles et 3) adopter des comportements permettant au schème de réussir le test (quatrième chapitre). Cet idéal évite certains problèmes avec l’idéal de la saine concurrence de Joseph Heath et l’idéal de la concurrence positive de Lynn Sharp Paine (cinquième chapitre).

Directeurs de recherche

  • Daniel Marc Weinstock, Département de philosophie, Université de Montréal
  • Axel Gosseries, Université Catholique de Louvain

Jury

  • Ryoa Chung, Université de Montréal, membre du jury
  • Peter Dietsch, Université de Montréal, membre du jury
  • Geert Demuijnck, EDHEC Business School, Examinateur externe

Département de philosophie

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