Alex Thériault / les week-ends de la chanson quebecor

Alex Thériault compose des chansons pour mettre en image ce qu'on ne peut pas voir. L’Amérique lui coule dans les veines, mais il respire en français. Sa guitare est folk, son piano plus blues, son harmonica fait à sa tête. Il a la phrase soignée, le goût du mot, le verbe juste. Il veut nommer les choses, sans les pointer du doigt. Il parle de nos désirs, de nos chimères, de nos blessures et de nos faiblesses. Il parle d'amour, de ce qui fut et de ce qui reste.

Sur scène, il est détendu, séduisant. C’est un obstiné : il veut aller au bout de tout. Parfois, il vous parle : pour se raconter, raconter les autres, pour rectifier le tir, pour vous entendre. Il saute du coq à l'âne : se souvenant tantôt d'extraordinaire, tantôt d'anodins. Il n'explique rien de ses chansons, mais nous y conduit avec le sourire en coin. C’est un être ludique, libre. Il ne veut pas nécessairement vous faire rire ni vous faire pleurer, mais il espère vous toucher. On retourne chez soi imprégné de souvenirs, les nôtres. Il nous laisse plus ouverts et peut-être même plus humains.

Accompagné d'un bassiste, il nous présente une douzaine de pièces. Il nous propose presque toujours une ou deux reprises, histoire, dit-il, de vous faire souffler un peu. Il a une voix solide, vraie. Il est porté par les chansons, porté par le désir de rejoindre les autres en disant je.

En première partie François Guy nous présentera quelques chansons de son plus récent album : Je préfère Le Bonheur. François Guy a roulé sa bosse, la roule encore, a marqué le paysage culturel québécois et n’a pas fini de nous faire voyager, de nous livrer une poésie où son amour pour les mots et pour la musique est palpable.